Tous les lundis, Lady Marianne propose des lettres (et une définition) avec lesquelles on doit trouver un mot, et trouver aussi le maximum de mots de 5 lettres et plus. Et ensuite faire un petit texte avec ces mots.
Cette semaine, voici le tirage : A E E U C H L M N P R T
Il fallait trouver un mot de 12 lettres, répondant à la définition suivante :
Le mot à trouver est : tranche-plume
Voici les mots trouvés : anche, apnée, arche, archet, armée, capter, capteur, carême, carpe, chalet, chaleur, champ, chant, chanter, chanteur, chapelet, charme, charte, chaume, chenal, cheptel, chute, chuter, clamer, clameur, clapet, écharpe, écume, écumer, entame, épancher, éplucher, étanche, hanter, harpe, lâche, lâcher, lâcheté, lâcheur, lacune, lécher, lunch, mâche, mâcher, maculé(e), manche, marche, méchant(e), mèche, menteur, menthe, murène, palme, palmer, parme, pacte, pâleur, paluche, pâmer, panthère, parent(e), parthe, paterne, paume, pêche, pêcher, pêcheur, peluche, pelure, pencher, pente, pentu(e), percale, perche, percuté, planche, planeur, plante, planteur, plate, plucher, plume, plumer, prune, punch, rance, ranch, rêche, rectal(e), relaté, rente, ruche, tacher, tacher, tanche, trame, tranche, ulcère
Et voici le texte que je vous propose :
Je vais vous conter l'histoire d'une parente à moi. Marthe vivait dans un petit village près de la Manche. Son mari était pêcheur, comme beaucoup dans cette région. Tous les jours, il ramenait le fruit de sa pêche, qu'elle vienne de la mer ou de l'étang, tanche, murène, carpe, perche ... que Marthe essayait de vendre au marché. Je me souviens d'elle car elle avait toujours une vieille robe de percale de couleur indécise. Son mari, lui, aurait pu être chanteur d'opéra, il chantait Carmen à la perfection. C'était un grand gaillard, une grande perche comme on disait, et quand je mettais ma petite main dans sa grande paluche, je me sentais si petit ... il avait une paume à se faire pâmer un gorille ...
Hélas, un jour, alors qu'il descendait la pente qui mène à la crique, il a été percuté par une planche qui venait de chuter d'un camion. On l'a vu tituber, pencher dangereusement, et puis tomber. Je me souviens de la clameur des témoins, de la chemise maculée de sang ... de la pâleur de Marthe quand on l'a prévenue ...
Depuis, Marthe a changé. Ce n'est pas qu'elle soit méchante, non, mais c'est comme si elle avait passé un méchant pacte avec le diable ... Elle vit pourtant comme dans un carême perpétuel, et récite perpétuellement son chapelet ... Mais elle ne chante plus, passe des heures à hanter la lande ou à contempler l'écume de la mer ... Elle aurait eu besoin de s'épancher, mais dans ces régions, on ne pleure pas ... Et depuis, elle vivote du labeur de ses abeilles (il lui reste une ruche dans son champ), et de ses canards qu'elle plume. Et comme rien ne se perd, elle revend les plumes, les plus belles pour écrire (il faut dire qu'elle manie d'une main experte le tranche-plume), et les autres pour garnir coussins et édredons.
Ne croyez pas que je sois menteur, mais on l'appelle désormais la Panthère ! Pourquoi ce surnom ? Peut-être à cause de la panthère noire, ... noire ... comme son humeur ... ou comme son petit chat qui la suit partout ... ?
J'espère que cette petite histoire ne vous aura pas trop démoralisé, c'est une histoire inventée, bien sûr !
Je vous souhaite un bon dimanche de Pentecôte !